SOMMAIRE
Qu’est ce qu’un implant dentaire? / Comment poser un implant dentaire? / Comment se passe la pose d’un implant dentaire ? / La pose d’un implant est-elle obligatoirement précédée par une greffe osseuse préimplantaire ? / Peut-on poser un implant dentaire sans peur et sans douleur ? / Les risques et les contre-indications de la pose de l’implant dentaire / Quel sont les risques que l’implant dentaire ne cicatrise pas ? / Quel est le coût et le remboursement des implants dentaires ?
Une dent (organe dentaire= racine+couronne) extraite ou absente peut être remplacée par un implant dentaire qui sera équipé d’une couronne prothétique en générale en céramique. La pose d’un implant dentaire est réalisée par un chirurgien-dentiste en général au sein du cabinet dentaire. Mais dans certain cas, la pose des implants, s’il y en a plusieurs, peut être effectué dans un bloc opératoire. Dans les deux cas de figure, une sédation dentaire peut être effectuée, plus ou moins profonde, selon la cas et le lieu opératoire.
L’implant dentaire est une vis implantée dans la mâchoire. Elle est constituée de titane. Il s’agit d’un métal qui a l’avantage d’être biocompatible.
Afin de remplacer une dent manquante, le chirurgien-dentiste suit un protocole en plusieurs parties :
Par le biais de la technologie numérique, le prothésiste dentaire peut désormais créer une couronne céramique directement transvissée dans l’implant : la couronne céramique transvissée.
Pose de l’implant dentaire dans l’os alvéolaire. C’est la partie de l’os du maxillaire dans lequel sont fixés les dents.
La cicatrisation de l’implant dentaire dans l’os alvéolaire dure trois mois ou plus, dans le cas de greffes préimplantaires. C’est la période d’ostéointégration.
Après cette période d’ostéointégration une couronne prothétique peut être posée sur l’implant dentaire. Dans certain cas clinique, la pose de la couronne peut être faite immédiatement au moment de la pose de l’implant dentaire: On parle de mise en charge immédiate ou 6 semaines après la pose: On parle de mise en charge précoce.
L’implant dentaire est utilisé pour fixer des bridges et des prothèses fixes. Les résultats à long terme sont excellents puisque les études cliniques démontrent 95% de durée de vie au delà des dix à quinze ans.
Afin de visualiser parfaitement la zone de l’os alvéolaire qui accueillera l’implant dentaire, le chirurgien dentiste réalise une incision de la gencive pour la décoller de l’os de la mâchoire. Le chirurgien-dentiste visse l’implant dentaire dans cet os. Puis, il suture la gencive.
La cicatrisation dure de deux à quatre mois. L’os cicatrise autour des spires de l’implant dentaire : c’est l’ostéointégration. On appelle cette période de cicatrisation sous la gencive: la mise en nourrice.
La phase suivante est le décapuchonage. Le chirurgien dentiste incise la gencive pour dégarnir la tête de l’implant dentaire. Quelque fois une lamelle d’os vient recouvrir cette tête. Ensuite, le dentiste visse un pilier prothétique dans le corps de l’implant qui contient systématiquement un puit de vissage adéquat. C’est sur cet ensemble que la future prothèse cosmétique céramique ou le bridge sera fixé.
Une fois la période de mise en nourrice terminée: 3 à 4 mois plus tard, le pilier implantaire posé, le chirurgien dentiste pose dessus une prothèse provisoire qui permet à la gencive de cicatriser en prenant une forme esthétique. Ou bien quelque fois, une couronne provisoire en résine ou PMMA est directement vissée sur l’implant dentaire.
La mise en charge immédiate: Il est parfois possible de mettre en place une prothèse cosmétique provisoire immédiatement après l’opération de vissage de l’implant dentaire. Elle se nomme prothèse immédiate.
La mise en charge précoce: Dans certaines conditions cliniques, la pose d’une prothèse provisoire sur implants peut se faire 6 semaines après la pose de l’implant dentaire. Ce type de protocole va stimuler l’ostéointégration en créant une fonction, par pression masticatrice, sur l’implant. La fixation par ostéointégration de l’implant dentaire prend le relais de la fixation primaire mécanique au moment de la pose de l’implant dentaire.
Une couronne céramique ou un bridge implanto-porté est posé sur l’implant dentaire ou les implants. Cette prothèse dentaire est sur armature métallique ou en zircone. La cosmétique de la couronne ou du bridge est réalisée par de la céramique ou de la résine ou du PMMA. Ces couronnes ou bridges sont scellés ou plutôt désormais vissés sur les implants dentaires.
L’implant dentaire doit être posé dans un environnement stérile. L’intervention peut donc être réalisée dans un cabinet dentaire si celui-ci possède un lieu dédié. Cependant, les cliniques offrent des conditions d’asepsie bien plus élevées.
La pose d’implants dentaires est réalisée sous anesthésie locale et/ou sous sédation dentaire. L’opération est donc indolore. Cependant, une douleur post opératoire peut se présenter après la chirurgie, un problème mineur qui est résolu avec un traitement antidouleur adapté.
Mais le patient peut choisir d’être totalement pris en charge par un médecin anesthésiste réanimateur qui pratiquera des sédations dentaires par voie intraveineuse. Ainsi votre anxiété et la douleur seront entièrement géré par l’anesthésiste. En France, les cliniques offrent toutes les variante de sédations dentaires jusqu’à l’anesthésie générale, mais certaines sédations dentaires trés efficace sont possibles au cabinet dentaire. En Suisse, tous les types de sédations dentaires jusqu’à l’anesthésie générale peuvent être faites au sein du cabinet dentaire par un anesthésiste spécialisé.
La durée du traitement est liée à sa complexité, à la qualité de l’os et à la santé du patient :
L’ostéointégration totale dure approximativement trois mois.
selon le cas clinique, deux protocoles de pose d’implant dentaire sont possible : le protocole réalisé directement après l’extraction des dents, ou celui en différé.
Quelques cas mènent le chirurgien-dentiste à effectuer la pose de l’implant juste après l’extraction. C’est une solution stratégique qui permet à l’os de ne pas se résorber. On appelle ce protocole l’extraction – implantation.
Ce protocole nécessite des conditions précises :
Si ces conditions ne sont pas réunies, la pose de l’implant devra être effectuée en différé, soit après l’extraction de la dent et des greffes osseuses de reconstruction. On y adjoint alors le plus souvent des PRF.
La pose d’un implant dentaire “sans chirurgie”, c’est à dire sans ouvrir la gencive, est possible. Cependant, le terme “sans chirurgie” est un abus de langage : tout dépend de ce que l’on nomme “chirurgie”. On préfère le terme “chirurgie minimum invasive”.
Ces protocoles sont appelés sans lambeaux ou flapless. Ils sont accomplis via des guides chirurgicaux d’aide à la pose d‘implants dentaires, réalisé préalablement grâce à une planification chirurgicale sur ordinateur à l’aide d’un logiciel de planification spécial. Le chirurgien-dentiste réalise toujours une chirurgie, puisqu’il vient forer l’os afin d’y visser l’implant dentaire. Cependant, il ne décolle pas la gencive, le seul accès à l’os est ponctiforme réalisé par un “emporte pièce” ou “punch”.
Le chirurgien-dentiste doit avoir recourt aux techniques les moins invasives et les plus modernes, pour remplacer les dents manquantes. La règle est de “ne pas nuire au patient”.
Or, dans le cas clinique, où il reste des dents naturelles qui peuvent être des piliers de bridge pour remplacer des dents manquantes, celles-ci seront forcement taillés (même à minima) pour recevoir les couronnes prothétiques porteuses du bridge. Ce dernier est une prothèse dentaire fixe, composée de couronnes dentaires prothétiques soudées entre elles, qui prend appui sur les dents qui jouxtent l’édentement. Donc, afin de réaliser la pose d’un bridge, il est nécessaire de meuler les dents porteuses, ce qui les “mutiles”.
Cela n’a guère d’importance si ces dents naturelles sont déjà abimées et que des couronnes dentaires prothétiques sont d’ores et déjà programmées pour les restaurer. Dans ce cas, le chirurgien dentiste fera d’une “pierre deux coup”: à la fois soigner les dents malades et remplacer les dents manquantes entre ces dents.
Dans le cas de figure où les dents naturelles qui bordent, de part et d’autre, l’édentement sont intactes et indemnes de toutes caries alors les techniques de pose de prothèses dentaires sur implants dentaires, dites implanto-portées, n’abimeront pas les dents naturelles saines. Ce qui au contraire est le cas des protocoles de pose de bridge sur dents naturelles.
La législation en vigueur oblige les dentistes à proposer la pose d’un implant dentaire plutôt que d’envisager un bridge pour éviter de “mutiler” les dents saines.
Si l’os et l’environnement buccal sont sains, le chirurgien-dentiste pose les implants à la place des racines. Les couronnes recréent ensuite le sourire naturel.
Si l’os et l’environnement buccal ne sont pas sains, il est nécessaire de reconstruire les tissus osseux par des chirurgies d’assainissement et des greffes osseuses avant la pose des implants. Ou bien, il faut choisir une technique d’appareils amovibles stabilisés sur des implants.
Le chirurgien-dentiste pourra stabiliser la prothèse dentaire amovible (dentier) en plaçant de deux à quatre implants sur le maxillaire inférieur, et de quatre à six implants sur le maxillaire supérieur.
Lorsque les prothèses sont stabilisées par les implants avec un système de clip ou bouton pression, il est nécessaire de les retirer. Vous êtes obligé de les faire déposer par le chirurgien-dentiste pour des raisons d’hygiène.
Si les prothèses sont fixées comme des dents naturelles, il n’est pas nécessaire de les retirer.
La plupart des patients peuvent se faire poser des implants. Cependant, la viabilité de la pose dépend de l’état osseux de vos mâchoires.
Il est nécessaire de réaliser plusieurs examens pour que le chirurgien-dentiste s’assure de la bonne qualité de l’os. Les techniques de planification de pose d’implant assistées par ordinateur permettent de reconstituer les mâchoires en trois dimensions afin d’identifier les problèmes.
Si l’état osseux de la mâchoire n’est pas optimal, il est nécessaire de réaliser une greffe osseuse ou une augmentation osseuse. Une chirurgie orthognatique (maxillo-faciale) est également envisageable.
Le cas idéal pour le maxillaire supérieur est de placer un implant par dent manquante. Dans un tel cas, si un implant est perdu, il suffit de remplacer uniquement la dent soutenue par l’implant en cause. Sur le long terme, il est souhaitable d’augmenter le nombre des implants dentaires.
Dans le cas du maxillaire inférieur, le capital osseux est plus dense, et les sollicitations biomécanique sont mieux gérées. Il est donc possible de poser moins d’implants dentaires que sur le maxillaire supérieur.
La pose d’un ou de plusieurs implants dentaires à comme prérequis un volume osseux implantable suffisant. Le principe est simple: si on plante une vis dans une planche de bois qui est plus petite que la vis elle-même alors la planche éclate et se casse. C’est exactement la même chose avec un implant vissé dans de l’os trop fin: l’os va se résorber. En conséquence, il est souvent nécessaire de poser les implants dentaires après avoir épaissit l’os à implanter par une greffe osseuse.
L’édentement est provoqué par une carie dentaire ou une parodontite, deux maladies qui peuvent, à terme, mener à des extractions dentaires. Après l’extraction de la dent, il y a une résorption naturelle de l’os alvéolaire qui a perdu “sa” dent. Dans ce cas, on remplace la dent manquante par un implant après avoir ajouté de la masse osseuse à la mâchoire.
La greffe osseuse préimplantaire est indispensable pour rattraper une perte volumique de l’os lorsqu’il y a eu extraction d’une dent ou de plusieurs dents ou présence d’un kyste. Elle est donc souvent réalisée pour effectuer la pose d’un implant dentaire avec succès.
Oui. Les implants dentaires peuvent être posés sans souffrance et sans anxiété grâce aux sédations dentaires réalisées en collaboration avec des médecins anesthésistes réanimateurs au cabinet dentaire.
Le Docteur Jérôme Weinman travaille en collaboration avec des médecins anesthésistes-réanimateurs. Grâce à l’utilisation de protocoles de sédation (consciente, semi-inconsciente, ou inconsciente), l’implant dentaire peut être posé sans douleur et sans peur du dentiste chez les personnes phobiques du dentiste.
Si, l’implantologie est un domaine médical sûr et fiable sur la durée, c’est en partie dû au bilan global de l’état de santé du patient et l’anamnèse qui précède la conception du plan de traitement de l’implantation.
Plusieurs examens préliminaires sont réalisés :
La pose d’un implant dentaire est un acte chirurgical. Cette intervention nécessite un bon état de santé général du patient. Le bilan médical préliminaire prend ici tout son sens. La pose d’implant dentaire est une chirurgie programmée.
L’élimination ou le traitement de pathologies générales comme par exemple le diabète ou une hyper cholestérolémie sont le prérequis toutes interventions. Certaine maladie peuvent compliquer les pose d’implant et nécessite la collaboration du médecin traitant.
Les problèmes bucco-dentaires doivent avoir été éliminés. Aucune infection issue de caries dentaires ou de gencives ne doit subsister.
Les obstacles anatomiques qui gêneraient l’implantation doivent être étudiés (nerfs, cavités sinusiennes, kystes délabrant etc) tous ces problèmes doivent être identifiés grâce à l’étude radiologiques en 3 dimension 3D.
L’implant dentaire ne peut pas être rejeté par l’organisme. Cependant, toute chirurgie comporte un risque d’échec. Cet échec peut survenir lorsqu’il y a la présence d’un foyer infectieux, ou lorsque l’implant a été posé avec de mauvaises conditions de forage. Dans ce cas-là, le chirurgien-dentiste retire l’implant et réalise une nouvelle chirurgie après la cicatrisation de l’os.
Les implant sont fabriqués dans du titane ou de la zircon. Il est biologiquement neutre. Le rejet et l’allergie sont impossibles comme dans le cas d’une prothèse de hanche ou de broches d’ostéosynthese pour une fracture . Cependant, toute chirurgie comporte un risque d’échec de cicatrisation. Cet échec peut survenir lorsqu’il y a la présence d’un foyer infectieux, ou lorsque l’implant a été posé dans de mauvaises conditions de forage. Dans ce cas-là, le chirurgien-dentiste retire l’implant, et réalise une nouvelle chirurgie après la cicatrisation de l’os.
Si les conditions d’asepsie et les indications et contre-indications sont respectées, les risques sont faibles. Toutefois, tout acte chirurgical comporte un risque d’échec et un risque opératoire.
Les implants dentaires peuvent être posés à tout âge. C’est d’ailleurs une solution adaptée aux personnes âgées qui gagnent ainsi en santé et en confort dans leur vie quotidienne.
L’implant dentaire est fixe : il est stabilisé dans l’os receveur. La longévité de l’implant est donc dépendante de l’os qui le supporte. Les cas de fonte osseuse de l’os qui soutient l’implant, appelés péri-implantites, peuvent mener à la perte de l’implant dentaire.
Un os en bonne santé est un os bien vascularisé. Or, une bonne vascularisation est dépendante de l’angiogenèse (fabrication des vaisseaux sanguins en quantité et qualité suffisantes). La néo-angiogenèse cicatricielle osseuse doit être de qualité lors de la pose :
La réalisation d’un bilan de santé complet prend ici tout son sens, puisque toute pathologie influence négativement la bonne vascularisation des os.
Outre les facteurs délétères généraux, des facteurs locaux peuvent mettre à mal la longévité de l’implant dentaire. Il peut s’agir de la section de vaisseaux sanguins durant le forage, la pression trop grande d’une ancienne prothèse amovible, ou une tension gingivale si la gencive a été mal suturée. En effet, les vitalités respectives de l’os et de la gencive sont interdépendantes.
Le coût de la pose d’un implant dentaire est fixé par le plan de traitement global et un devis qui y est adossé. Il dépend des éléments médicaux fournis, tels que le bilan de santé, les radiographies, et le bilan sanguin. Il s’adapte également au nombre d’implants à poser.
Il faut compter un prix de 2.500 euros en moyenne pour un implant dentaire simple et sa couronne. L’implant dentaire proprement dit coûte entre 800 et 1200 euros en moyenne. A ce coût, il faut ajouter celui de la couronne sur implant qui est environs 1000 euros. Des frais annexes comme une couronne provisoire ou des frais de décapuchonage de la tête d’implant donne ce prix de 2.500 euros en moyenne.
Si, à ce prix de base, une exigence esthétique particulière, comme des couronnes sur des dents du sourire, nécessite la performance d’un céramiste spécialisé, le coût va augmenter d’autant.
Si des greffes osseuses ou des greffes de gencives viennent compliquer le cas clinique alors le coût sera augmenté d’autant également.
La pose d’implants dentaires n’est pas forcement plus coûteuse qu’un protocole traditionnel de pose de bridge sur dents naturelles. Elle restaure les dents dans des conditions proches de la dentition naturelle, tout en vous épargnant une prothèse mobile instable ou la mutilation des dents juxtaposées à un bridge.
Non, la pose d’implants dentaires n’est pas remboursée par la Sécurité Sociale. Elle peut parfois être prise en charge par votre mutuelle complémentaire selon votre contrat. Nous vous conseillons cependant de vous décider en fonction de ce que vous pensez être le mieux pour votre santé.
Les assurances dentaires sont facultatives en Suisse. La cas général est l’absence remboursement.