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Les différentes SÉDATIONS contre la STOMATOPHOBIE

LES SÉDATIONS DENTAIRES
Les sédations dentaires intraveineuses pour des soins dentaires compactés, sans peur et sans douleur
DÉCOUVRIR EN DÉTAILS

QUELS SONT LES DIFFÉRENTS NIVEAUX DE SÉDATIONS POSSIBLES?

Pour vaincre votre peur du dentiste, il existe tout un éventail de solutions. Parmi elles, la « sédation dentaire » (appelée aussi « narcose dentaire » en Suisse) représente le plus sûr moyen de briser ce cercle vicieux de la stomatophobie. Une sédation bien adaptée à la nature de vos soins dentaires vous permettra ainsi de bénéficier des actes dont vous avez besoin, sans que vous ne ressentiez ni douleur, ni angoisse.

On appelle “sédation” (ou narcose) l’ensemble des techniques utilisant différents médicaments ou hypnose pour assurer votre confort physique et psychologique durant vos soins dentaires.

Les techniques de sédation dentaire permettent de faciliter les soins et de les compacter. Cela est particulièrement utile si le patient est éloigné des cliniques dentaire spécialisées ou s’il est pressé ou encore si le volume des soins est tel que de petites séances itératives nécessiteraient plusieurs années pour aboutir à un résultat final satisfaisant.

Lors de votre rendez-vous en cabinet dentaire, vous aurez la possibilité d’exposer les manifestations de votre dentophobie. En fonction du type de soin dont vous avez besoin, votre chirurgien-dentiste sera en mesure de vous proposer le meilleur niveau de sédation dentaire adapté à votre état d’anxiété, votre désir de confort et au type d’acte qui devra être réalisé.

Le choix du protocole de sédation va découler de l’analyse de vos besoins médicaux et de vos désirs de confort. Le chirurgien-dentiste va objectiver vos critères de qualité et la durée des soins, ainsi que la fréquence des séances. Il est impérativement assisté par un anesthésiste-réanimateur spécialisé en sédation dentaire, pour sécuriser l’acte de sédation. Le médecin anesthésiste est totalement qualifié dans le choix des médicaments, soit pour une sédation semi-inconsciente, au cabinet, ou inconsciente, en clinique.

Comment se faire soigner sans stress en France ou en Suisse?

Il existe plusieurs niveaux de sédations dentaires possibles : la sédation consciente, la sédation semi-inconsciente, et la sédation inconsciente.

En Suisse, la sédation, prend souvent le nom de « narcose ».

LA SÉDATION CONSCIENTE : L’APAISEMENT

S’adressant plutôt à des patients anxieux, la sédation dentaire dite “consciente” permet de réaliser des soins simples et relativement rapides, dans les meilleures conditions, à la fois pour le patient, qui sera détendu, que pour le praticien, qui pourra travailler plus sereinement. Réalisée par le chirurgien-dentiste dans son cabinet, cette sédation consciente prend trois formes qui peuvent se combiner les unes aux autres:
  • Votre chirurgien-dentiste peut vous proposer la prise d’un comprimé d’anxiolytique
  • Il peut aussi vous faire inhaler un gaz connu sous le nom de “gaz hilarant” ou MEOPA (Mélange équimolaire oxygène + protoxyde d’azote), proposé en cabinet depuis 2009.
L’avantage majeur de la sédation consciente est d’induire une relaxation générale du patient, qui ne dort pas, mais qui est relaxé durant le temps des soins dentaires. Le chirurgien dentiste peut également demander à son médecin anesthésiste d’avoir recours à l’hypnose Ericksonienne.
  • Vous pouvez également avoir recours à l’hypnose Ericksonienne
Pour les patients présentant une peur modérée du dentiste ou redoutant la piqûre, l’hypnose Ericksonienne, est un apport intéressant aux sédations conscientes.
Cette technique est aujourd’hui couramment utilisée en chirurgie classique viscérale orthopédique.
Sous hypnose, le cerveau reçoit les informations, mais ne réagit pas de la même façon à la douleur. Le patient reste ainsi conscient, mais sa perception de la douleur est bien moindre car il réagit alors différemment, notamment par l’imaginaire. Le patient présentant une peur du dentiste élabore toujours un scénario négatif lorsqu’il se rend chez le spécialiste. Très souvent, il a vécu un épisode qui s’est mal déroulé et craint que le « scénario catastrophe » ne se reproduise.
L’hypnose intervient alors en désactivant ce mauvais souvenir.
Il existe ainsi différentes méthodes pour placer le patient dans un état hypnotique. Certaines sont très simples, comme l’utilisation d’une voix douce et monocorde. D’autres sont plus élaborées et vont consister en la création de suggestions directes d’analgésies, provoquant l’engourdissement de la zone traitée.
Mais il peut aussi s’agir de suggestions de distanciation géographique et temporelle. On va demander au patient de se réfugier dans un lieu qui peut être imaginaire ou réel, et dans lequel il va pouvoir ressentir sécurité et confiance. Un exercice simple qui, associé à une technique de respiration profonde, favorise la production d’endorphines et l’apparition d’un calme intérieur, nécessaire pour gérer son stress.
Un patient intéressé par ce genre de technique devra se rendre à une consultation préopératoire avec l’anesthésiste-réanimateur spécialiste en hypnose. Ce dernier va évaluer son degré de réceptivité à ce type de sédation par suggestion.
Malheureusement tout le monde n’est pas éligible à cette technique. De plus, elle peut se révéler incompatible avec la stratégie chirurgicale.
Toutes ces techniques peuvent se combiner, chacune potentialisant les autres.

LA SÉDATION SEMI-CONSCIENTE: LE PROFOND SOMMEIL

La sédation semi-inconsciente consiste à plonger le patient dans un état de sommeil profond. A toutes les techniques de sédation conscientes précédemment citées, le médecin anesthésiste va ajouter une injection d’un médicament sédatif par voie intraveineuse. Le patient est totalement déconnecté de la réalité. Il perd la notion du temps. Le médecin anesthésiste-réanimateur reste constamment aux côtés du patient durant tout l’acte effectué par le dentiste. L’anesthésiste peut associer l’hypnose à la sédation intraveineuse. On a coutume de considérer l’hypnose activée par injection intraveineuse, ainsi que la diazanalgésie comme les niveaux les plus légers de sédation médicamenteuses par voies intraveineuses. Elles correspondent à un profond sommeil dans lequel le patient ne peut sortir tant que l’anesthésiste le maintient endormi. Grâce à ce mode de sédation dentaire, le chirurgien dentiste formé peut compacter les soins et proposer au patient de réaliser sur une, voire plusieurs séances, ce qu’un dentiste omnipraticien aurait effectué sur une longue période avec des petites séances éparpillées. Ce type de soin implique que le patient soit très disponible et vienne facilement se faire soigner. Ce qui est exactement le contraire des attentes d’un patient ayant peur du dentiste. Ce mode de sédation qualifié d’hypnose chimique”, est le mode de sédation de référence pour les personnes présentant une peur du dentiste majorée. Plongé dans un sommeil profond, leur psychisme est placé dans un état de confort et d’apaisement. Ce sommeil est totalement réversible, puisque le patient se réveille en quelques minutes, sur la commande de l’anesthésiste. Pendant toute la séance, l’anesthésiste-réanimateur contrôle la sédation avec un niveau de surveillance équivalent à celle d’une salle de réveil en clinique grâce à un moniteur cardiaque, un tensiomètre et un oxymètre.

La sédation par narco-hypnose activée par voie intraveineuse

Grace à cette technique moderne réalisée par un médecin anesthésiste particulièrement formé, le patient est placé dans un état de sommeil hypnotique. Dans ce protocole, l’action des sédatifs et des antalgiques administrés par voie intraveineuse est potentialisée grâce à l’hypnose. Chacune de ces deux techniques ayant un effet synergique l’une sur l’autre. L’avantage majeur de cette technique est sa réversibilité quasi immédiate, puisque le patient se réveille sur la commande de l’anesthésiste. Il existe des patients phobiques des piqûres, appelés achmophobiques. Grâce à la suggestion, le patient est totalement décontracté et peut enfin accéder aux soins dont il a besoin. De plus, la technique manuelle de « l’extinction sensitive », garantit l’absence de la perception de la mise en place du cathéter dans la veine. Le patient ne sent pas la piqûre nécessaire à la mise en place de la perfusion. Pour des patients moins sensibles à l’hypnose, l’administration d’un gaz hilarant ou l’ingestion d’un comprimé anxiolytique va résoudre le problème.

La diazanalgésie

L’association de benzodiazépines et de dérivés morphiniques injectés par voie intraveineuse place le patient dans un état de confort semi-inconscient. Grâce aux benzodiazépines, l’environnement du patient devient agréable, non stressant, mais perceptible.
Les analgésiques garantissent une non-perception de la douleur. Dérivés de la morphine, leur puissance est variable selon les produits et les doses administrées.
Cette association médicamenteuse permet au patient présentant une phobie du dentiste de vivre ses soins sans stress, car dans un sommeil induit. Il gardera un bon souvenir de la séance, car il aura été inconscient durant toute la période opératoire, indifférent aux événements extérieurs et insensible à la douleur physique.
Un médecin anesthésiste-réanimateur, présent durant toute la séance de soins, en garantit la sécurité.
La législation dans l’espace Schengen concernant ce protocole est très variable d’un pays à l’autre.

LA SÉDATION INCONSCIENTE : LES “COMAS” ARTIFICIELS

Dans les cas où le patient est très sévèrement anxieux ou que son état général est fragile et ne permet pas forcément une sédation semi-inconsciente, le chirurgien-dentiste, entouré d’anesthésistes-réanimateurs formés à la sédation pour soins dentaires, peut proposer une sédation inconsciente.
Contrairement à la Suisse, où toutes les techniques de sédation peuvent s’envisager au cabinet, la France impose que les anesthésies générales soient uniquement pratiquées en milieu hospitalier ou en clinique. On distingue classiquement trois niveaux de sédations inconscientes : la neurolepanalgésie, l’anesthésie générale légère et l’anesthésie générale profonde.

La neurolepanalgésie

Particulièrement adaptée à certaines pathologies lourdes, nécessitant des séances de soins relativement pénibles, la neurolepanalgésie présente la spécificité de plonger le patient dans un coma dit “de stade 1”, provoqué par l’injection par voie veineuse, juste avant et durant toute l’intervention, de produits neuroleptiques associés à des dérivés de la morphine ( produits les plus puissants antidouleurs existants donc analgésiants, annulant ainsi toute sensation douloureuse) (d’où son nom de “neurolepanalgésie”).
La présence d’un anesthésiste-réanimateur rend l’intervention particulièrement sûre. Le contrôle des fonctions vitales est permanent, en milieu hospitalier ou l’équivalent.
Toutefois, ce type de sédation dentaire doit être justifié par une indication opératoire spécifique. Si un important plan de traitement est envisagé, les neuroleptanalgésies peuvent être répétées assez fréquemment, ce qui en fait un gros avantage par rapport à l’anesthésie générale.

Les anesthésies générales

Pour des questions de sécurité, certaines interventions chirurgicales lourdes ou longues ne peuvent s’effectuer que sous anesthésie générale. Le patient doit dormir pour ne rien ressentir ni bouger car les gestes du chirurgien sont précis et tout mouvement ou douleur du patient peut entrainer une fausse manipulation ou geste chirurgical dévié, donc dangereux.
Le choix de l’anesthésie générale légère ou profonde s’effectue toujours en fonction du type d’opération (lourde ou légère, longue ou courte…), mais aussi bien sur selon la personnalité du patient. Ainsi, le choix pourra être différent en fonction de son niveau d’anxiété, de son état de santé général, des éventuels traitements suivis, de sa dentophobie avérée… Le chirurgien dentiste peut également avoir une préférence. Certains professionnels préfèrent un patient endormi, d’autres exigent la collaboration de l’opéré…
Au final, le choix doit être arrêté de façon concertée entre le chirurgien-dentiste et son patient. Mais, si le patient le souhaite et, surtout, que son état de santé le permet, l’anesthésie générale profonde peut être préférée pour tous les types d’interventions longues et/ou pénibles.

L’anesthésie générale légère

L’anesthésie générale légère associe, aux diazalnalgésies ou aux neuroleptanalgésies, un hypnotique, médicament qui induit un sommeil complet instantané. Ce mode de sédation dentaire implique que le patient soit assisté sur le plan ventilatoire pendant l’acte chirurgical.
Le patient ne garde en mémoire aucune perception, aucun souvenir de la période opératoire et souvent aussi des minutes qui la précède.
Réservée à des indications strictes et lourdes, l’anesthésie générale légère, correspond à un coma “de stade 2”, par injection de drogues par voie intraveineuse.
Elle est généralement proposée pour des patients dont l’état d’anxiété nécessite une déconnexion totale.
Elle est également intéressante pour les patients dont l’état de santé général nécessite une surveillance spécifique de leurs fonctions vitales, au sein d’un bloc opératoire d’une clinique.
L’anesthésie générale légère représente le mode de sédation dentaire de choix pour toutes les séances de soins longues et pénibles, pour les patients décrits ci-dessus.
Les patients extrêmement anxieux, à cause de leur phobie du dentiste ou de l’importance de l’intervention éprouveront un confort certain, en perdant toute conscience de la nature des soins prodigués, et de la durée de l’intervention.

L’anesthésie générale profonde

Dans ce protocole d’anesthésie générale légère, est ajoutée l’injection d’un curare.
Le patient devient parfaitement maitrisé sur tous les plans, y compris celui du saignement. En effet, le risque hémorragique existe et peut être prédominant dans certains actes chirurgicaux particulièrement invasifs.
Cette anesthésie générale, réalisée, comme précédemment par un médecin anesthésiste-réanimateur, relève de l’hospitalisation, en clinique ou l’équivalent. Elle doit être réservée aux patients présentant des pathologies à risque, nécessitant une surveillance accrue de leurs fonctions vitales et devant être intubés, ou parce que le protocole opératoire chirurgical est particulièrement lourd.